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Articles

Affichage des articles du février, 2016

Mars en retard

J'en avait déjà parlé ici il y a quatre ans , mais je milite pour faire du 29 février un jour spécial, une sorte de journée magique consacrée à l'étonnement et à la réflexion sur l'inanité du monde. Et ce n'est pas comme si le monde ne nous fournissait pas, cette année encore, de quoi nous gratter la tête. Ça nous permettra d'oublier Valls qui fait du Adolphe Thiers en essayant de nous faire croire que ce sont les autres qui sont restés scotchés au XIXe siècle.

"Now the time is here/for Iron Man to spread fear/Vengeance from the grave/Kills the people he once saved"

Je lis plein de trucs, en ce moment. Des trucs de certain éditeur électrovin que je me trouve fréquenter, comme Wastburg de Cédric Ferrand (une sorte de Fafhrd 2.0 avec une narration kaléidoscopique, je recommande vivement) ou Dévoreur , de Stefan Platteau (un conte où il est question d'ogre et d'influences astrales, avec de magnifiques pages d'ambiances nocturnes et de lumières d'étoiles qui éclairent le monde), des bouquins sur les symboliques médiévales et égyptiennes (traitées séparément, hein), la BD Mon ami Dahmer sortie chez Ça et Là (absolument super), un Strougaski que j'avais commencé à l'occasion d'un voyage en train et jamais terminé ( la Troïka , parodie à la Stanislas Lem des délires bureaucratiques) bref, j'ai de quoi m'occuper les neurones. Et puis des fois, il faut bien les détendre, les neurones, et se lire un bon vieux truc bien premier degré et bas du front. Genre des vieux Iron Man par tante Micheline. Pardon, par David Mic

Je ne parle pas des héros (faut pas croire ce que disent les journaux)

Tiens, visiblement c'est officiel alors je viens vous en parler ici : De vils faquins organisent à Lyon un colloque sur la figure du Héros telle qu'on la pratique de nos jours. Du coup, le samedi 16 avril, je vais me retrouver à intervenir sur le thème "Les Héros épiques contemporains : us et abus du voyage initiatique." Ceux qui connaissent mon boulot savent que j'en ai sous le coude, sur un sujet pareil. Il y sera question, donc, de Campbell et de la façon dont il est mis à toutes les sauces pour faire de la soupe épique. Et puis il y aura des tas de gens bien et intéressants, et normalement je devrais dédicacer quelques bouquins dans une librairie des alentours. Par ailleurs, le même week-end, je devrais être à Paris Comics Expo pour dédicacer les Dieux de Kirby sur le stand des éditions Confidentiel. Pas le samedi, du coup, vous vous en doutez, mais le vendredi et le dimanche. Et normalement, il y aura aussi une conférence à la clé, mais ça

Traducs

Il est peut-être temps de refaire un point traductions, non ? Parce qu'il y a pas mal de trucs qui doivent sortir. Tenez, la semaine prochaine, rien que chez Urban, il y a un Batman et Robin (réédition de ce qui sortait dans Batman Saga ), Superman : c'est un oiseau (réédition d'un très chouette album que j'avais traduit pour Panini) et le tome 2 de Batman : Terre Un . Et le mois prochain, toujours chez Urban, vous pourrez trouver le Lex Luthor d'Azzarello et Bermejo et un truc qui s'appelle C.O.W.L. et qui cause de luttes sociales et de compromissions politiques, donc un machin complètement de saison. Le mois prochain, il y aura aussi le gros bouquin de Grant Morrison, Supergods . Ce sera chez Huggin & Munnin. Bouquin étrange et fascinant dans lequel Momo se livre aussi bien à des analyses mythologiques drôlement intéressantes, voire de très haute volée, qu'à une auto-analyse bizarre et à un chapelet de vacheries de mauvaise foi sur Alan Moore

La fin d'un bouquin, c'est quand même pas la fin du monde, si ?

Je suis en plein dans les relectures finales d'Eschatôn. Mais si, vous savez, ce truc-là C'est une phase compliquée, la relecture finale. C'est la dernière où l'on puisse vraiment modifier des trucs en profondeur, et j'hésite à le faire. Je rajoute des bouts de phrases, des bouts de paragraphes qui fluidifient la lecture ou précisent un point. Parfois, je m'aperçois (grâce aux annotations d'un relecteur des Moutons) que tel ou tel paragraphe qui me semblait parfaitement à sa place s'est retrouvé, au fil des réécritures successives, un peu isolé de son contexte et mérite dès lors d'être réemballé, explicité, raccroché aux autres wagons. C'est aussi une conséquence de mon mode d'écriture assez désordonné, hérité de ma pratique du scénario de BD : dès lors que j'ai un plan m'indiquant approximativement où je vais, je me mets à écrire dans le plus grand désordre, au fil de l'inspiration, des scènes qui vont se mettre en place

Méditations dominicales permettant de jouer les désoeuvrés alors que j'ai encore trois tonnes de taf à boucler pour demain

La soirée de vendredi a été très chouette. Et y a pas que moi qui le dis : Bruce et sa joyeuse bande disent tout pareil . Il aura dont été question de comics, de leurs origines et de leur sens profond. Et encore merci à la bibliothèque d'avoir si bien accueilli nos grandes envolées lyriques. "Mais voyons, Monsieur Bruce, vous ne pouvez pas traiter Batman de Nazi" "non, j'ai juste dit gros facho, pas Nazi. c'est pas Manuel Valls, quoi, quand même."* La soirée a eu un gros avantage (outre le fait de discuter gentiment, de boire des coups en bonne compagnie, d'expliquer pourquoi From Hell c'est génial et de me faire passer pour plus brillant que je ne suis en glissant des mots comme "déconstruction" ou "icônisation" à des moments stratégiques) celui de me permettre d'échapper à un signe avant-coureur de la fin de la civilisation : Maitre Gims a en effet eu une Victoire de la Musique. C'est moche, quand même. Ça v

Rappel !

L'apéro comics à la médiathèque Blaise Cendrars de Conflans (juste à côté du théâtre), c'est ce soir à 18h30, avec Bruce Tringal  et moi-même ! Venez nombreux discuter de nos illustrés préférés !

Blog à part

En faisant mes courses, je suis tombé sur un truc navrant dans un bac à soldes. Je regarde toujours les bacs à soldes de bouquins quand je passe devant, parce qu'il y a parfois des trucs sympas dedans,  des BDs qui n'ont pas marché parce que le public a des goûts de chiottes, de bons romans à la couverture un peu défraîchie, de la doc un peu pointue qui a échoué là sans qu'on sache pourquoi. Bon, assez souvent, y a surtout du fumier : des BDs qui n'ont pas marché parce que le public n'est pas si con, de mauvais romans à la couverture en très bon état, et des recueils de fadaises de politiciens oubliés ou sur le point de l'être. On ne sait jamais avant d'avoir mis les mains dedans. Et puis là, y avait un bouquin sur les "50 blogs indispensables". Alors si vous traînez de la souris dans ces colonnes, vous devez savoir que je n'ai rien contre les blogs, à la base (quoique : le fait que je fasse un blog ne veut pas forcément dire que j'aime ç

Les aventuriers du professeur perdu

C'est en cherchant complètement autre chose que je suis tombé sur des dessins animés de Profesor Baltazar, une vieille série yougoslave des années 60-70. Je me ne souviens pas avoir vu d'épisodes de ce kartunovic (ça aurait été russe, j'aurais dit kartounski), mais j'ai pourtant une certaine tendresse pour le personnage de cet aimable professeur, dont j'ignorais jusqu'à ce matin que c'était une vedette de la télé. Car si je n'ai pas, à ce que je sache, suivi ses aventures sur écran, je les lisais sous forme de petites BDs offertes avec des chewing-gums, des cigarettes en gomme rose dont on achetait un paquet pour quelques dizaines de Paras quand j'étais minot. L'équivalent exact, et je m'en étais fait la remarque à l'époque, des aventures de Malabar sous nos latitudes, jusqu'au principe des quatre ou cinq cases muettes dans lesquelles le héros battait un méchant ou résolvait un quelconque problème grâce à un chewing-gum, McGyver

Publicité mensongère

Un petit peu dubitatif face à la mode des "hoverboards" que l'on voit de plus en plus dans nos rues. Outre le fait que ce ne soit qu'une version compacte du Segway, un véhicule que j'ai toujours trouvé du plus haut ridicule, l'utilité du machin ne me semble pas établie : un véhicule personnel qui vous fait avancer à la même vitesse que la marche à pied ne présente pas d'intérêt en soi. On a la lenteur de la marche sans ses bénéfices physiques. Que, sur le plan purement technique, le machin soit un petit chef-d'œuvre d'ingénierie, ça me semble évident, je suis le premier à le reconnaître. Pour le reste, c'est du "cool" artificiel, de la satisfaction d'un besoin qui n'existait pas, une caricature de toutes les dérives de la hype high-tech. Et puis merde, quoi. Un hoverboard normalement, c'est ça : Et certainement pas ce truc ridicule : Ne vous laissez donc pas avoir par ces dénominations mensongères. Sinon

Considérations en vrac

Un général de la Légion a été arrêté l'autre jour dans une manif anti-immigrés menée à l'appel de Pegida, une officine d'extrême droite allemande. Bien entendu, tous les copains du général montent au créneau, dénonçant une arrestation arbitraire et politique. Rappelons néanmoins que les "partis de l'ordre" soutiennent souvent les factieux. Et qu'ils demanderaient directement la tête d'un militaire sortant de son devoir de réserve pour participer à des manifestations violentes et illégales à la demande d'un parti étranger, s'il n'était pas des leurs. Juste pour dire, hein, histoire que tout le monde joue selon les mêmes règles. Bernard Arnaud a perdu une occasion de se taire en qualifiant les fonctionnaires de "faux emplois". Outre le fait qu'il doit être bien content d'avoir des policiers et des pompiers pour maintenir un peu sa sécurité (et celles des autres citoyens), des médecins et des infirmiers à l'hôpital (mai

Zeu dé aftaire

Bon, ça aura été bien sympathique cette soirée cinoche, malgré les menus incidents techniques qui l'ont émaillée (et pour m'être penché, plus tôt dans la semaine, sur le fonctionnement de ces gros projos numériques qui équipent à présent les salles de cinéma, j'ai l'impression que ces gros systèmes propriétaires "sécurisés" sont une épouvantable usine à gaz que ce soit au niveau du système d'exploitation, des formats de fichiers et même du câblage, et il est même surprenant qu'il n'y ait pas plus de soucis avec). Le film était chouette (mais a peut-être surpris une partie du public qui s'attendait visiblement à plus de krakapoum et pas à cette métaphorisation intimiste et métatextuelle qu'est Birdman ) mais le débat qui a suivit était très sympathique et bon enfant. Merci à Brice pour ne pas s'être départi de son calme et avoir relancé la machine, et à Xavier pour sa présence affable et érudite. Bon, la suite du programme, c'est

Soirée super-héros au Ciné-Ville de Conflans Sainte Honorine

Hop, un nouveau rappel : c'est demain qu'a lieu la soirée super-héros du Ciné-Ville (c'est rue Crapotte, à Conflans, juste derrière la mairie et pas loin de la gare de Ste Honorine) avec projection de Birdman à 20h30, suivie d'une animation débat genre dossiers de l'écran avec Xavier Fournier (la revue Comic Box, mais aussi Super-héros, une histoire française ), Claude Forest (exploitant de la salle et auteur de Du héros au super-héros ) et moi-même. Ce sera suivi d'une petite dédicace.

Zeu riteurne

Bon, comme de juste et comme chaque année, un petit compte-rendu circonstancié de mon week-end angoumoisin : Jeudi : Mon paquetage est prêt, mais je continue à bricoler l'icono pour la rencontre avec Jeff Lemire. Faut que je fasse très gaffe à pas oublier la clé usb dans l'ordi. puis je file à la gare. Aucun copain à Montparnasse ni aucun dans le TGV. C'est une première, ça. Faut dire que j'ai pris mes billets au dernier moment. Fin du voyage à la voiture bar pendant que des hollandais descendent des Carlsberg avec une régularité qui force l'admiration. Le volume sonore augmente en proportion, à chaque bière bue. Fascinating, dirait Monsieur Spock. Une fois arrivé, je vais récupérer mon badge bulle New York. Mauvaise surprise : tous les petits raccourcis connus des habitués pour naviguer autour de la Mairie et de la bulle sont bloqués par Vigipirate. Obligé de faire un détour. Inconvénient : je perds du temps. Avantage : je croise Jac, un quasi voisin (il h