Accéder au contenu principal

Spécial Origines

Alors que je me livrais à des activités translatatoires (néologisme un peu barbare, quoique non Cimmérien, qui signifie juste que je me déplaçais d'un point à un autre, mais dire juste "j'étais dans la rue" m'ennuyait, sur le plan de la simple construction de phrase, c'était un moyen tristement banal de décrire uin état tristement banal. bref.), je suis tombé sur une colonne Morris (je n'ai pas encore trouvé de colonne Goscinny). Elle était agrémentée de deux affiches annonçant des prochains films à sortir cet été, un remake de la Guerre des Boutons et une préquelle de La Planète des Singes, preuve s'il en est que, de chaque côté de l'Atlantique, on manque d'imagination au point de recycler jusqu'à plus soif les vieux succès.

Ce qui m'interpèle le plus, là dedans, c'est quand même le prologue inutile. La Planète des Singes, on sait comment ça à commencé :






Photobucket

"Tu vas les faire sauter, tes putains de bombes, espèce de fou maudit ?"

Je ne sais pas quel moyen les scénaristes mercenaires de ce machin auront trouvé pour étaler ça sur un long métrage.

Et en fait, je m'en fous, ça me fait juste pas envie. "Si j'aurais su, j'aurais pas venu", disait l'autre. eh bien là je n'ai même pas besoin de savoir, je sais déjà d'avance.

Commentaires

zaitchick a dit…
Vu la bande annonce avec plein de singes numériques.
Tout simplement pas envie.
Geoffrey a dit…
Et le plus beau, c'est que la guerre des boutons est déclinée en deux films qui sortent à une ou deux semaines d'intervalles !!!! Du grand art..enfin façon de parler .
MUNARO! a dit…
C'est à nous qui faudrait donner le pognon pour faire des films! On f'rait péter le boxof avec La Planète des Boutons! Une sorte de Guerre des Boutons mais avec des singes.

Et il y aurait des répliques culte: "Hou hou ha ha haaaAAA! Si j'avais su, j'me s'rais pas suspendu."

Bon, je suis nouveau ici, on peut m'indiquer la sortie, où bien c'est pas la fenêtre? Hou hou hAAA HA HAAA!
Alex Nikolavitch a dit…
franchement, mon Mune, ton concept est nettement plus bandant que le leur !
Tonton Rag a dit…
Il me semble que dans le film qui faisait reference jusqu'a maintenant, on tait un des ressorts de la haine entre les deux villages, car ce n'est pas politiquement correct: mais dans l'excellent documentaire de Louis Pergaud, on nous dit qu'un des deux villages est rouge (celui de Lebrac) alors que l'autre est calotin.
Je me demande s'ils passeront pudiquement ce fait dans les nouvelles versions.
Alex Nikolavitch a dit…
Mais si Lebrac est Rouge, est-ce que Prunelle est Réac ?
Alex Nikolavitch a dit…
Tout le monde me dit qu'il est vachement bien, en fait, le Planète des Singes. va peut-être falloir que je le voie, alors.

Posts les plus consultés de ce blog

Défense d'afficher

 J'ai jamais été tellement lecteur des Defenders de Marvel. Je ne sais pas trop pourquoi, d'ailleurs. J'aime bien une partie des personnages, au premier chef Hulk, dont je cause souvent ici, ou Doctor Strange, mais... mais ça s'est pas trouvé comme ça. On peut pas tout lire non plus. Et puis le concept, plus jeune, m'avait semblé assez fumeux. De fait, j'ai toujours plus apprécié les Fantastic Four ou les X-Men, la réunion des personnages ayant quelque chose de moins artificiel que des groupes fourre-tout comme les Avengers, la JLA ou surtout les Defenders.   Pourtant, divers potes lecteurs de comics m'avaient dit aimer le côté foutraque du titre, à sa grande époque.   Pourtant, ces derniers temps, je me suis aperçu que j'avais quelques trucs dans mes étagères, et puis j'ai pris un album plus récent, et je m'aperçois que tout ça se lit ou se relit sans déplaisir, que c'est quand même assez sympa et bourré d'idées.   Last Defenders , de J

Nettoyage de printemps

 Il y a plein de moyens de buter sur un obstacle lorsqu'on écrit. Parfois, on ne sait pas comment continuer, on a l'impression de s'être foutu dans une impasse. C'est à cause de problèmes du genre qu'il m'arrive d'écrire dans le désordre : si je cale à un endroit, je reprends le récit plus tard, sur un événement dont je sais qu'il doit arriver, ce qui me permet de solidifier la suite, puis de revenir en arrière et de corriger les passages problématiques jusqu'à créer le pont manquant.  D'autres tiennent à des mauvais choix antérieurs. Là, il faut aussi repartir en arrière, virer ce qui cloche, replâtrer puis repartir de l'avant. Souvent, ça ne tient qu'à quelques paragraphes. Il s'agit de supprimer l'élément litigieux et de trouver par quoi le remplacer qui ne représente pas une contrainte pour le reste du récit. Pas praticable tout le temps, ceci dit : j'en parlais dernièrement, mais dès lors qu'on est dans le cadre d'

Perceval sort du bois

 C'est fin mai que sortira Le garçon avait grandi en un gast pays , mon prochain roman aux Moutons électriques . Les plus attentifs d'entre vous, en voyant ce titre alittérant et à rallonge, se doutent qu'il fait suite à Trois coracles cinglaient vers le couchant et à L'ancelot avançait en armes . Le premier tome était sorti il y a cinq ans, quand même, ça ne nous rajeunit pas. Cette sortie ira de pair avec une réimpression des deux autres. L'ancelot bénéficiera d'une nouvelle couverture, toujours par l'excellent Melchior Ascaride, qui s'y entend à emballer mes bouquins comme ceux des collègues. Comme vous vous en doutez aussi, je termine avec Perceval, personnage fascinant (je lui avais déjà consacré un petit récit dans un pocket de chez Semic, y a plus de vingt ans) mais sans doute le plus difficile à manier de tout le bestiaire arthurien. Le résumé : Élevé à l’abri des tourments et d’un monde violent, le jeune Perceval tient pourtant à le découvr

Pourri Road

Un peu hypé par le prequel à venir de Mad Max : Fury Road, consacré à la jeunesse de Furiosa. Après avoir fait de son héros un spectateur des choses, presque un spectre de choeur grec, Miller poursuit la déconstruction de Max au point de le faire carrément disparaître de sa propre saga. C'est gonflé, mais pas complètement surprenant de sa part, quand on y réfléchit. Mad Max, à l'époque des débuts de la série, c'était un avenir crédible. Une société en décomposition qui finit par imploser, et un retour à la barbarie, celui que nous prédisait Robert E. Howard il y a un poil moins d'un siècle. Max, c'est un peu un Conan post-moderne, ou un Solomon Kane qui aurait fini par baisser les bras et sombrer dans la désillusion. Les années 70 étaient passé par là, et la trilogie initiale consacrée à Max le fou est devenue un élément culturel fort des années 80, à l'influence importante. Les tensions qu'on devinait étaient appelées à se résoudre. Le Dôme du Tonnerre, pui

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

Archie

 Retour à des rêves architecturaux, ces derniers temps. Universités monstrueuses au modernisme écrasant (une réminiscence, peut-être, de ma visite de celle de Bielefeld, il y a très longtemps et qui a l'air d'avoir pas mal changé depuis, si j'en crois les photos que j'ai été consulter pour vérifier si ça correspondait, peut-être était-ce le temps gris de ce jour-là mais cela m'avait semblé bien plus étouffants que ça ne l'est), centres commerciaux tentaculaires, aux escalators démesurés, arrière-lieux labyrinthiques, que ce soient caves, couloirs de service, galeries parcourues de tuyauteries et de câblages qu'on diraient conçues par un Ron Cobb sous amphétamines. J'erre là-dedans, en cherchant Dieu seul sait quoi. Ça m'a l'air important sur le moment, mais cet objectif de quête se dissipe avant même mon réveil. J'y croise des gens que je connais en vrai, d'autres que je ne connais qu'en rêve et qui me semblent des synthèses chimériqu

Serial writer

Parmi les râleries qui agitent parfois le petit (micro) milieu de l'imaginaire littéraire français, y a un truc dont je me suis pas mêlé, parce qu'une fois encore, je trouve le débat mal posé. Je suis capable d'être très casse-burette sur la manière de poser les débats. Mal poser un débat, c'est ravaler l'homme bien plus bas que la bête, au niveau d'un intervenant Céniouze. On n'en était certes pas là, et de loin, mais les esprits s'enflamment si vite, de nos jours.   Du coup, c'est ici que je vais développer mon point de vue. Déjà parce que c'est plus cosy, y a plus la place, déjà, que sur des posts de réseaux sociaux, je peux prendre le temps de peser le moindre bout de virgule, et puis peut-être aussi (c'est même la raison principale, en vrai) je suis d'une parfaite lâcheté et le potentiel de bagarre est moindre. Bref. Le sujet de fâcherie qui ressurgit avec régularité c'est (je synthétise, paraphrase et amalgame à donf) : "Po

Sortie de piste

 Deux sorties culturelles cette semaine. C'est vrai, quoi, je ne peux pas rester confiner non stop dans mon bunker à pisser du texte. La première, ça a été l'expo sur les chamanes au musée du Quai Branly, tout à fait passionnante, avec un camarade belge. Je recommande vivement. Les motifs inspiré des expériences psychédéliques Les boissons locales à base de lianes du cru Les tableaux chamaniques Truc intéressant, ça s'achève par une expérience en réalité virtuelle proposée par Jan Kounen, qui visiblement n'est jamais redescendu depuis son film sur Blueberry. C'est conçu comme un trip et c'en est un L'autre sortie, avec une bonne partie de la tribu Lavitch, c'était le Dune part 2 de Denis Villeneuve. Y a un lien entre les deux sorties, via les visions chamaniques, ce qu'on peut rapprocher de l'épice et de ce que cela fait à la psyché de Paul Muad'dib. Par ailleurs, ça confirme ce que je pensais suite à la part 1, Villeneuve fait des choix d&#

Nietzsche et les surhommes de papier

« Il y aura toujours des monstres. Mais je n'ai pas besoin d'en devenir un pour les combattre. » (Batman) Le premier des super-héros est, et reste, Superman. La coïncidence (intentionnelle ou non, c'est un autre débat) de nom en a fait dans l'esprit de beaucoup un avatar du Surhomme décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra . C'est devenu un lieu commun de faire de Superman l'incarnation de l' Übermensch , et c'est par là même un moyen facile de dénigrer le super-héros, de le renvoyer à une forme de l'imaginaire maladive et entachée par la mystique des Nazis, quand bien même Goebbels y voyait un Juif dont le S sur la poitrine signifiait le Dollar. Le super-héros devient, dans cette logique, un genre de fasciste en collants, un fantasme, une incarnation de la « volonté de puissance ».   Le surhomme comme héritier de l'Hercule de foire.   Ce n'est pas forcément toujours faux, mais c'est tout à fait réducteu

Bande à part

 Un truc dont je parle régulièrement en cours de BD (et j'ai dû en toucher un mot ici aussi à un moment ou un autre), c'est l'influence du format sur la narration. C'est très McLuhanien : suivant que l'on publie en revue, directement en album, avec une pagination contrainte ou libre, etc. la même histoire n'aura absolument pas la même tête. Bah, comment ? (ouais, elle est nulle, je sais)   Le manga, la BD franco-belge, le comic strip, le comic book, la BD anglaise... ont des codes narratifs subtilement ou brutalement différents. Une des raisons du succès du manga auprès des jeunes, c'est son dynamisme narratif (en tout cas dans le shonen, qui caracole en tête des ventes). Lorsqu'il y a de la bagarre, ça pète dans tous les sens de façon spectaculaire. À l'inverse, un mangaka qui veut faire dans le contemplatif peut prendre son temps, déployer sa narration, étirer le temps. Jamais un auteur de franco-belge travaillant au grand format 46 pages couleurs