Accéder au contenu principal

Le BP et l'eau du Golfe

C'est quand même assez ahurissant, cette affaire de marée noire en Amérique. Plus les infos sortent sur la gestion de cette plate-forme de forage, plus il en ressort une impression de baltringuerie rampante et absolue, du genre que je ne croyais pouvoir trouver que dans l'état-major de l'Armée Française. Ça sent la fuite de responsabilité institutionnalisée à tous les échelons, doublée d'un j'menfoutisme qui serait admirable s'il était le fait des sbires du Ministère de la Traque Systématique aux Métè… De l'Identité Nationale.

Les opérations de colmatage sont une démonstration aussi fracassante que possible d'un manque de préparation abyssale, d'un manque de compétence et d'un manque de recul total.

La résistance à ces gens-là est pourtant facile à mettre en œuvre. Il suffit de moins prendre la voiture. Beaucoup de transports en commun sont électriques. Et il y a d'autres alternatives, comme le vélo, qui vous permettra en plus de garder la ligne s'il en était besoin.

Commentaires

Odrade a dit…
Remue pas le couteau dans la plaie.
Chaque fois que je prends de l'essence, j'ai l'impression d'arroser le bayou.
Le pire, c'est que j'ai besoin de cette foutue voiture (on habite très très isolés, pas de bus/train/bâteau ou autre transport public dans le coin) (oui ça existe, même en Suisse). Et pas de sous pour acheter un truc électrique.

C'est l'horreur.
Je me sens totalement impuissante, pire : complice malgré moi !

La seule chose que j'espère, c'est que ce désastre va booster les énergies renouvelables.


O.
Alex Nikolavitch a dit…
Montrons Odrade du doigt en riant.




bon, ça, c'est fait.



et sinon, le skateboard, pas possible non plus ?
El a dit…
Les voitures électriques ou hybrides, c'est pas non plus super-écolo de toute façon...

Tout compté, les voitures hybrides consomment autant sinon plus, en ville, qu'une voiture dite "sportive". Les voitures électriques ne consomment pas d'essence, certes, mais il y a d'autres considérations...

Les batteries des moteurs électriques ou hybrides, c'est fait avec des bouzins dangereux. Par exemple du Nickel extrait de mines canadiennes, et des tas d'autres produits chimiques raffinés à grands renforts de polluants (surtout des métaux lourds). Tout ça est acheminé par paquebot dans le pays de construction du bidule(Japon, Chine, etc.) encore une fois à grands renforts de pétrole. Enfin, le produit fini (la voiture) est expédié dans tous les pays du monde (rebelote pour le paquebot). Et le plus drôle c'est qu'après quelques années, il faut changer la batterie qui n'est plus efficace pour une nouvelle, avec le même impact environnemental, et plutôt chère...

Donc, oui, le vélo et le train, c'est sympa.
soyouz a dit…
Et je rajouterai les déchets nucléaires. mais chutt, faut pas le dire. L'électricité, c'est propre, ça ne fait pas de carbone. les déchets radioactifs, on s'en fout, on les envoie en Sibérie ou sur la Lune !

Y a pas un journaleux qui évoque ça quand on parle de la voiture électrique !
Odrade a dit…
Niko je te déteste.
Ton scatoboard, tu sais où tu peux te le mettre, s'pas ?

Pour info, j'habite à 30 km de mon boulot, où je ne me rends qu'à mi-temps heureusement (2-3 jours par semaine).
Mais bon de toute façon chuis virée pour la fin du mois. Plus qu'à espérer que je trouve du boulot plus près.

En Suisse, on a aussi des centrales nucléaires, et un lobby anti-nucléaire relativement puissant. Mais surtout, on a des barrages et des conduites forcées qui euh transforment les paysages, mais ont quand même un impact plus favorable sur l'environnement que les centrales nucléaires. Mais il en faudrait plus pour couvrir les besoins électriques helvétiques. Et ça, c'est pas évident.

Mais tout ça relève de la logique de la centralisation. Si chaque maison a des cellules solaires performantes, ou un puits géothermique, ou n'importe quelle autre source alternative d'énergie, on pourrait arriver pas mal loin, je crois.


O.
fabien a dit…
@El

J'ai une Prius, ça ne consomme pas plus qu'une sportive, je ne sais pas d'où tu tiens tes infos… Je consomme beaucoup moins que toute autre voiture, et en plus je ne roule pas au diesel, le diesel est le polluant le plus dangereux en circulation. Alors certes il y a toujours un côté obscur aux choses, mais comme toute activité humaine il y a toujours un prix à payer écologiquement parlant.

Posts les plus consultés de ce blog

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

Fais-le, ou ne le fais pas, mais il n'y a pas d'essai

 Retravailler un essai vieux de dix ans, c'est un exercice pas simple. Ça m'était déjà arrivé pour la réédition de Mythe & super-héros , et là c'est reparti pour un tour, sur un autre bouquin. Alors, ça fait toujours plaisir d'être réédité, mais ça implique aussi d'éplucher sa propre prose et avec le recul, ben... Bon, c'est l'occasion de juger des progrès qu'on a fait dans certains domaines. Bref, j'ai fait une repasse de réécriture de pas mal de passages. Ça, c'est pas si compliqué, c'est grosso modo ce que je fais une fois que j'ai bouclé un premier jet. J'ai aussi viré des trucs qui ne me semblaient plus aussi pertinents qu'à l'époque. Après, le sujet a pas mal évolué en dix ans. Solution simple : rajouter un chapitre correspondant à la période. En plus, elle se prête à pas mal d'analyses nouvelles. C'est toujours intéressant. La moitié du chapitre a été simple à écrire, l'autre a pris plus de temps parce q

Le dessus des cartes

 Un exercice que je pratique à l'occasion, en cours de scénario, c'est la production aléatoire. Il s'agit d'un outil visant à développer l'imagination des élèves, à exorciser le spectre de la page blanche, en somme à leur montrer que pour trouver un sujet d'histoire, il faut faire feu de tout bois. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que Les canaux du Mitan est né d'un rêve, qu'il m'a fallu quelques années pour exploiter. Trois Coracles , c'est venu d'une lecture chaotique conduisant au télescopage de deux paragraphes sans lien. Tout peut servir à se lancer. Outre les Storycubes dont on a déjà causé dans le coin, il m'arrive d'employer un jeu de tarot de Marseille. Si les Storycubes sont parfaits pour trouver une amorce de récit, le tarot permet de produite quelque chose de plus ambitieux : toute l'architecture d'une histoire, du début à la fin. Le tirage que j'emploie est un système à sept cartes. On prend dans

Vlad Tepes, dit Dracula

" Vous allez vous manger entre vous. Ou bien partir lutter contre les Turcs. " (Dracula, 1430 -1476) Dracula... Le surnom du prince des Valaques est devenu au fil du temps synonyme d'horreur et de canines pointues, principalement sous l'impulsion d'un écrivain irlandais, Bram Stoker, qui le dégrada d'ailleurs au point de le faire passer pour un comte, un bien triste destin pour un voïévode qui fit trembler l'empire qui faisait trembler l'Europe chrétienne. Tout se serait pourtant bien passé s'il n'avait pas été élevé à la cour du Sultan, comme cela se pratiquait à l'époque. En effet, il fut avec son demi-frère Radu otage des Turcs, afin de garantir la coopération de la famille, son père Vlad Dracul étant devenu par la force des choses le fantoche de l'envahisseur (le père se révolta pourtant et y laissa la vie. Mircea, le grand-frère, tenta le coup à son tour avec le même résultat. il est intéressant de noter que les otages

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin,

Banzaï, comme disent les sioux dans les films de cape et d'épée

Hop, pour bien finir le mois, un petit coup de Crusades, tome 3 (non, on n'a pas encore déterminé le titre de l'épisode à ce stade). C'est toujours écrit par Nikolavitch (moi), Izu (lui) et dessiné par Zhang Xiaoyu (l'autre*). *je dis l'autre, parce qu'il existe aussi une Zhang Xiaoyu qui est un genre de star de l'internet en Chine pour des raisons de photos dévêtues, si j'ai bien tout compris)

Nietzsche et les surhommes de papier

« Il y aura toujours des monstres. Mais je n'ai pas besoin d'en devenir un pour les combattre. » (Batman) Le premier des super-héros est, et reste, Superman. La coïncidence (intentionnelle ou non, c'est un autre débat) de nom en a fait dans l'esprit de beaucoup un avatar du Surhomme décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra . C'est devenu un lieu commun de faire de Superman l'incarnation de l' Übermensch , et c'est par là même un moyen facile de dénigrer le super-héros, de le renvoyer à une forme de l'imaginaire maladive et entachée par la mystique des Nazis, quand bien même Goebbels y voyait un Juif dont le S sur la poitrine signifiait le Dollar. Le super-héros devient, dans cette logique, un genre de fasciste en collants, un fantasme, une incarnation de la « volonté de puissance ».   Le surhomme comme héritier de l'Hercule de foire.   Ce n'est pas forcément toujours faux, mais c'est tout à fait réducteu

Nécrologie ou résurrection

 Hasard du calendrier, voici que ressurgit d'outre-tombe un personnage mort-vivant apparu dans un récit de Spawn, le "Necrocop", créations frankensteinienne de savants fous cherchant à créer un Spawn qu'ils pouvaient contrôler. Ce qui était sans doute illusoire, vu que les créateurs du vrai Spawn n'ont jamais pu contrôler leur propre mort-vivant. Back to the retour (Dans Scorched : L'Escouade Infernale tome 3) Bref. Pourquoi j'en parle ? Parce que derrière les savants-fous, il y avait des auteurs. Les vrais créateurs du personnage, ce sont Jeff Porcherot (alias Arthur Clare) et... moi-même. Et c'était y a pile vingt ans, ce qui ne nous rajeunit pas. Spawn Simonie , où était apparu le personnage, était un beau projet, une coédition entre Semic, l'éditeur de Spawn en France à l'époque, et Todd McFarlane, créateur et éditeur du personnage, qui nous a prêté son jouet. C'était exactement ça, quelque chose de beaucoup plus détendu que ce à quoi n

Insolite et grandiose

 Un des gros intérêts des catalogues d'expo du Musée d'Angoulème, outre le plaisir des yeux, c'est leur caractère d'outil pédagogique. Comme je donne depuis des années des cours de BD, je ramène ce genre de documents à mes élèves. C'est une chose de leur inculquer les bases du dessin et de la narration, mais il est important de leur donner une perspective historique sur le médium. Qui plus est, les planches y sont présentées dans leur jus, avec le jaunissement du papier, les repentirs, les coups de blanc, les bricolages. Ça permet d'accéder à une partie du processus créatif.   L'île des morts par Druillet Aujourd'hui, du coup, c'était le catalogue de l'expo Druillet de cette année (j'ai un peu galéré pour le choper, il a été très vite épuisé sur le festival). Druillet, les jeunes connaissent pas, et c'est effectivement daté, c'est une SF psychédélique assez caractéristique des années 70. C'est quand même l'occasion de leur en